Résumé
L’exécution d’un entretien en enquête sociale se heurte à plusieurs écueils parmi lesquels, et c’est cela la matière développée dans le présent article, les interférences et les biais issus de l’emmagasinement de réminiscence des conversations qui lui sont apparentées. Cette étude soutient que l’espace communicationnel kinois n’est pas une eau qui dort. Il est plutôt rythmé par des vagues de banalisation et de rationalisation qui mettent en mal l’exploitation régulière de l’entretien d’enquête sociale.
En outre, l’étude propose un schéma de gestion efficace et efficiente de cette épreuve à mettre à contribution par les chercheurs en sciences sociales.
INTRODUCTION
L’intelligence du texte développé dans les pages qui suivent, tire sa substance du tamponnement quotidien qui marque les communications interindividuelles dans le champ privé comme public. Le premier champ, renferme d’incessantes conversations à bâtons rompus, les confessions religieuses, les échanges dans le contexte politique alors que le second comprend les interrogatoires policiers.
La présente réflexion part des incidences générées par le matraquage séculaire de ces quatre types de communication sur la pensée des populations kinoises et au second degré, l’étude s’interroge sur la qualité d’accueil réservé à l’entretien qualitatif de l’investigation en sciences sociales. Cette interrogation est loin d’être banale dans la mesure où, sans aucun doute, des esprits sont cristallisés sur des contingences d’adresse non conventionnelle, d’adresse entre fidèle et père spirituel et d’adresse à convocation justiciable.
En termes expressifs, cet article soutient, d’un côté que les esprits des Kinois ne sont pas vierges, c’est-à-dire pas propices vis-à-vis de l’entretien d’enquête sociale et de l’autre côté, que l’obligation de recadrage, malheureusement non intériorisée par la plupart de chercheurs, s’impose à tout prix.
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