ZOOM PAIE 85 MILLIONS DE DOLLARS POUR REGLER UN LITIGE SUR LA VIE PRIVEE ET LE ZOOMBOMBING
Zoom était accusé dans le cadre d'une plainte collective de violer la vie privée de ses utilisateurs. L'entreprise s'est engagée à verser la somme de 85 millions de dollars aux plaignants pour régler ce litige. L'accord doit encore être homologué par un tribunal californien.
L'entreprise américaine Zoom, éditrice d'un logiciel de visioconférence du même nom, a accepté de payer la somme de 85 millions de dollars (71,6 millions d'euros) à des plaignants qui avaient déposé une plainte collective concernant la protection des données personnelles et le "Zoombombing", c'est-à-dire le fait que des inconnus perturbent une réunion en cours par des images pornographiques ou des contenus haineux.
CET ACCORD DOIT ÊTRE APPROUVÉ
Ce projet d'accord à l'amiable a été déposé samedi 31 juillet et doit encore être approuvé par Lucy Koh, la juge fédérale de San Jose en Californie, détaille Reuters. Zoom a en outre accepté d'entreprendre "une douzaine de changements majeurs dans ses pratiques afin de renforcer la sécurité des réunions et la protection des données", est-il écrit dans l'accord.
Les requérants estiment que l'application de visioconférence "partageait les données de ses utilisateurs de façon inappropriée et sans leur consentement". Plus précisément, ils accusent Zoom de partager leurs informations personnelles avec des entreprises, telles que Facebook, Google ou encore LinkedIn, qui utilisent ce logiciel tiers.

LA MISE EN PLACE DE PLUSIEURS MESURES
Bien que Zoom ait accepté de prendre une série d'engagements, l'entreprise estime qu'elle n'a commis aucun acte répréhensible et assure que "la vie privée et la sécurité de nos utilisateurs sont des priorités absolues".
Ce n'est pas la première fois que Zoom est accusé d'avoir des pratiques litigieuses. La Federal Trade Commission (FTC), autorité en charge de l'application du droit de la concurrence et du contrôle des pratiques anticoncurrentielles aux Etats-Unis, a jugé en novembre 2020 que la start-up avait trompé ses utilisateurs sur le niveau de sécurité qu'offrait son logiciel de visioconférence. "Les pratiques de sécurité de Zoom n'étaient pas conformes à ses promesses", déclarait Andrew Smith, le directeur du bureau de la protection des consommateurs de la FTC.
Depuis, Zoom a modifié ses pratiques. Il a mis en place le chiffrement de bout en bout (end to end encryption) pour l'ensemble des utilisateurs ainsi qu'introduit le service "At-Risk Meeting Notifier" qui scanne les réseaux sociaux et les sites web publics pour récupérer les liens de conférence Zoom et prévenir l'organisation de la réunion.

Alice Vitard

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