Le problème de la gestion se pose depuis que les hommes cherchent à s’organiser dans la société.
De toutes les techniques, la plus importante est l’organisation elle-même, l’appareil le plus puissant jamais créé par l’homme, est le réseau qui règle des rapports sociaux.
La gestion des institutions sociales mises sur pied reste l’énorme part d’indétermination que comporte toute organisation du travail.
Même lorsqu’on a fixé la base matérielle et l’ensemble des autres conditions du travail, il demeure la question de leur gestion, car celle-ci porte sur l’ensemble de ressources, y compris celles relatives au comportement des hommes, des individus et des groupes.
Pour cela, Ghartham (2017), explique que, les hommes sont appelés naturellement à gérer des situations et des activités à tout moment et en toutes circonstances.
Qu’on parle de la gestion orthodoxe, de la gestion rationnelle ou de la gestion de qualité, et de plus en plus maintenant, de la bonne gouvernance, il s’agit de traduire le besoin ressenti par les hommes d’assurer la bonne marche des activités de leurs organisations en vue de réaliser des objectifs visés.
Il est affirmé que, tout responsable a le devoir de bien gérer, c’est-à dire de conduire, de diriger, de gouverner son organisation, son patrimoine ou son économie.
Cette préoccupation générale est aussi prise en compte dans le fonctionnement des institutions scolaires.
L’école, à l’instar des autres organisations comme les entreprises, est tenue à l’obligation d’une bonne gestion (Ekwa Bis Isal, 2001).
La crise multiforme qui ronge la RDC depuis des décennies a eu des conséquences néfastes sur la façon de gérer les organisations.
En RDC, la plupart de ces dernières sont caractérisées par des dysfonctionnements qui aboutissent souvent au manque de performance, et cela, dans divers domaines de la vie.
Depuis sa création, l’école s’est voulu une institution qui, contrairement aux aléas de la vie sociale, organise les enseignements de manière systématique, progressive et exhaustive au profit des apprenants.
Dès lors, le problème de la formation n’est plus du ressort familial, il devient l’affaire des professionnels de l’enseignement, (Meirieu, 2000).
Le constat est cependant que l’institution éducative, au lieu de jouer son rôle de courroie de transmission des modèles voulus par la société, a tendance à accuser du retard sur l’évolution, préférant s’accorder à des anciens modèles plutôt que de prendre le risque de devancer leur remise en cause.
L’inquiétude paraît ainsi justifiée quand il faut penser que face à la tentative de vouloir s’accommoder à la crise actuelle, l’école risque d’oublier sa noble mission de formation des hommes qui vont régenter les différents aspects de la vie en société, (Mushi Mugumo, E, 2006).
Nous savons que la gestion pédagogique constitue l’un des maillons de la gestion des écoles, à côté de la gestion financière et de la gestion administrative.
Sans occulter les autres aspects de la gestion dans les écoles, de nombreux auteurs ont souligné la centralité de la gestion pédagogique.
La gestion pédagogique fait même l’école car, elle est confiée à des professionnels de l’enseignement.
Ziswiller (2009) corrobore cette idée en précisant que ce type de gestion est essentiellement assurée par deux types de professionnels de l’enseignement, à savoir : d’une part, les membres de la direction scolaire qui en assurent la supervision quotidienne, et d’autre part, ceux du corps des inspecteurs qui ont la charge d’en garantir le pilotage.
Devant la situation de crise actuelle que traverse la RDC, il paraît important de s’interroger sur la manière dont la gestion pédagogique se passe dans les écoles.
Les études de ce type de gestion sont nombreuses et les approches adoptées pour les réaliser sont multiples.
Compte tenu de tout ce qui précède, la préoccupation que nous soulevons dans cette étude porte sur la gestion pédagogique des écoles secondaires.
Pour ce faire, nous avons traité le cas des écoles secondaires de la congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Boma.
Ladite préoccupation se traduit par la question suivante : Quelle perception les enseignants se font-ils de la gestion pédagogique des écoles secondaires des Sœurs Servantes de Marie de Boma (SSM/B) ?
Provisoirement, cette question a été répondue comme suit : les enseignants, en tant que personnel impliqué directement à la pratique éducative dans les salles de classe, ont une perception positive de la manière dont leurs écoles sont gérées sur le plan pédagogique.
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